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Discorso

Dipartimento dell'educazione, della cultura e dello sport

10 settembre 2024

Discorso

Dipartimento dell'educazione, della cultura e dello sport

10 settembre 2024

Intervento della Consigliera di Stato Marina Carobbio Guscetti in occasione dell’apertura del 13° Congresso svizzero di pedagogia specializzata, 10 settembre 2024, Friburgo


- Fa stato il discorso orale -  

Gentili signore, Egregi signori, è un piacere essere qui oggi per discutere di un tema importante e che mi sta a cuore: l’attuazione della Convenzione sui diritti delle persone con disabilità in Svizzera. Questo incontro rappresenta un’occasione preziosa per riflettere sul percorso compiuto finora e sulle sfide che ancora ci attendono.

Tout au long de ma carrière politique, je me suis engagée avec détermination pour éliminer les obstacles auxquels sont confrontées les personnes en situation de handicap, pour lutter contre les discriminations et pour promouvoir l’égalité des chances et l’intégration dans la société civile. Au cours de mon mandat au Conseil des Etats, j'ai par exemple déposé un postulat, qui a ensuite été accepté, chargeant le Conseil fédéral de présenter un rapport qui montre les mesures à prendre pour que les personnes ayant un handicap intellectuel puissent participer pleinement à la vie politique et publique et qu’elles puissent voter et être élues, conformément au principe de non-discrimination. Le rapport a été présenté en 2023 et constitue un outil intéressant pour l'élaboration de nouvelles décisions et normes à faveur d’une société plus inclusive.

En préparant ce discours, j’ai relu quelques notes que j’avais prises lors de la préparation du postulat en 2021. Je suis tombée sur un concept que je trouvais déjà fondamental à l’époque, celui du modèle social du handicap.

Selon ce modèle, le handicap est défini comme la conséquence de l’interaction entre l’individu et une société qui ne s’adapte pas aux différences de la personne et limite ou entrave la participation de celle-ci à la société. Alors que le modèle médical se concentre sur le traitement ou l’adaptation des personnes en situation de handicap, le modèle social milite pour une transformation de la société, afin qu’elle soit conçue et organisée de manière à répondre aux besoins de l’ensemble de ses citoyens.

Cette approche renvoie la balle dans le camp de la société : la responsabilité du changement n’incombe pas uniquement aux personnes en situation de handicap, mais à nous tous, qui sommes appelés à supprimer les obstacles et à créer un environnement équitable et accueillant pour toutes et tous. C’est un travail que nous menons également au Tessin, où je suis actuellement directrice du département de l'éducation, de la culture et du sport.

A ce propos, permettez-moi de m’attarder sur quelques considérations liées au milieu scolaire en me référant à l’expérience tessinoise. Un système scolaire inclusif n’est pas, à mon avis, seulement un ensemble de règles ou d’habitudes, mais doit refléter une vision qui reconnaît et surmonte les barrières, en promouvant l’accessibilité et la participation pour tous. Ces obstacles ne sont pas seulement physiques, comme les barrières architecturales, qui sont aujourd’hui plus facilement identifiées et surmontées. Il y a aussi des obstacles « autres », tels que les attitudes, les peurs, la bureaucratie, la culture et la mentalité. Si ces obstacles ne sont pas pris en compte ou s’ils sont sous-estimés, la participation et le bien-être des élèves seront limités. Les besoins des élèves, ainsi que ceux des enseignants, des opérateurs et des familles, c’est-à-dire de toutes les composantes du monde scolaire, doivent être replacés au centre des politiques relatives à l’éducation. Et l’inclusion doit guider ces processus.

En juin 2024, le document « Inclusion et accessibilité dans le système scolaire tessinois » a été finalisé et présenté publiquement. Il offre une vision et une définition actualisées d'un système scolaire inclusif et accessible. Les analyses et évaluations réalisées dans le cadre du projet « Repenser l’inclusion » ont permis d'identifier quatre dimensions fondamentales pour favoriser le développement d’un système scolaire inclusif et accessible : la flexibilité des mesures, la différenciation pédagogique, la formation des enseignants et la culture scolaire. A partir de septembre, le projet entrera progressivement dans sa phase de mise en œuvre, toujours dans le but d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles. L’augmentation de la complexité des situations, de l’hétérogénéité des élèves que l’école accueille, mais aussi des situations de fragilité, appelle à la réflexion. « Repenser l’inclusion » permettra d’apporter une réponse efficace et adéquate, tant en termes de propositions didactiques et pédagogiques qu’en termes de ressources. En effet, nous pensons qu’un véritable parcours d’accessibilité et d’inclusion ne peut pas reposer uniquement sur les épaules des enseignants, qui jouent un rôle fondamental mais qui doivent être soutenus dans ces pratiques. En outre, cette nouvelle approche permettra aussi d’accorder une plus grande attention à la transition vers l’enseignement post-obligatoire, un moment particulièrement délicat pour les élèves à besoins éducatifs particuliers.

L’inclusion ne doit pas être une réflexion de dernière minute, ni un ajustement que l’on fait après coup pour corriger des projets déjà pensés. Au contraire, l’inclusion doit être au cœur même de notre manière de concevoir la société, une base sur laquelle nous construisons chaque aspect de notre vie collective. Rendre accessible ne signifie pas nier les différences, cela signifie éviter que les différences ne deviennent des discriminations. Une approche, comme celle que nous promouvons au Tessin, qui module les interventions destinées aux élèves et celles réservées aux contextes d’accueil, reconnaît à la fois les besoins collectifs et individuels. Ce n'est pas un hasard si les classes à effectifs réduits des écoles spécialisées, intégrées dans les établissements scolaires publics, trouvent leur dignité dans notre projet. Si nous voulons bâtir une société véritablement juste et équitable, nous devons nous engager à créer des espaces, des services, et des opportunités qui accueillent et valorisent tous ses citoyens dès le départ. C'est ainsi que nous pourrons construire un avenir où chacun trouvera sa place, sans exception.

Dans la construction d’une vision inclusive, des congrès comme celui-ci jouent un rôle fondamental. Ils permettent en effet de se confronter aux résultats de la recherche, d'identifier de bonnes pratiques et de créer une idée partagée autour de la dimension théorique tout en faisant le lien avec la pratique. Le travail que le Centre suisse de pédagogie spécialisée a accompli au fil des ans est significatif pour tout ce qui gravite autour de cette importante discipline et, j’en suis convaincue, il le sera également dans les années à venir, lorsque nous serons appelés à traduire le travail immense accompli dans ce domaine en une proposition inclusive fondée sur une pédagogie universelle. Per alcuni l’inclusione sembra essere un costo, io ritengo sia un diritto. È necessario riconoscerlo e fornire a tutti coloro che operano per raggiungere questo obiettivo i mezzi e le risorse necessarie. La Convenzione ONU sui diritti delle persone con disabilità non deve rimanere solo un testo su carta, ma deve guidare concretamente le azioni della politica e l’impegno di ciascuno di noi.

Vi ringrazio quindi per il vostro lavoro e auguro a tutte e tutti un congresso proficuo, a favore dell’inclusione.