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TARMED et la Suisse libérale / TARMED und die liberale Schweiz

23.03.2017

Competence 4/17 pagina 23


(Versione in tedesco in basso)

La Suisse est le pays le plus libéral d’Europe. La liberté, la responsabilité, la modestie et le respect ont fait le succès de notre pays. L’architecture du système de santé est également conçue sur le modèle libéral. L’Etat exerce la surveillance, régule et règle les différends. Le jeu lui-même est entre les mains des partenaires tarifaires que sont les fournisseurs de prestations et les assureurs. Mais aujourd’hui, nous devons nous poser une question: peuvent-ils encore assumer cette responsabilité ou l’Etat doit-il user de sa compétence subsidiaire, avec les entraves que cela entraîne à leur liberté?

TARMED, la structure tarifaire pour les prestations ambulatoires, représente un volume financier annuel de plus de 11 milliards de francs, soit le montant dépensé pour le tunnel de base du Gothard, qualifié d’ouvrage du siècle! Le TARMED n’a jamais été adapté à l’évolution technique et médicale: de trop gros intérêts particuliers étaient menacés. Le résultat est là. Le TARMED est dépassé, les partenaires contractuels ne parviennent pas à s’entendre et le Conseil fédéral intervient.

Parfois, il me paraît illusoire de vouloir maîtriser les coûts tout en préservant le niveau de qualité du système. Et nous connaissons tous nos contradictions: en tant que patients, nous voulons tout, tout de suite et gratuitement, alors qu’en tant qu’assurés, nous souhaitons payer des primes basses. Le peuple a le droit d’être inconséquent, pas les partenaires contractuels. Entre 1996 et 2015, les prestations payées par assuré ont augmenté chaque année de 4,0% (en termes réels: 3,5%), ce qui est nettement plus que la hausse de la population ou des salaires nominaux.

H+, la FMH, curafutura, santésuisse et la CTM peinent à trouver des compromis. Ils sont le miroir d’une société polarisée qui ne valorise plus la politique de concordance dont l’efficacité est pourtant avérée. Au vu de l’évolution des coûts, on ne peut plus régler tous les problèmes avec davantage d’argent. Chacun d’entre nous doit faire un pas pour le bien de tous. Mais l’interrogation subsiste: y arriverons-nous et la Suisse est-elle toujours un pays libéral?

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Die Schweiz ist das liberalste Land Europas. Liberale Werte wie Freiheit, Verantwortung, Bescheidenheit und Respekt haben die Schweiz erfolgreich gemacht. Die Architektur des Gesundheitswesens ist ebenfalls liberal: Der Staat übt die Aufsicht, reguliert, und legt Streitigkeiten bei. Das Spiel spielen die Vertragspartner – also Leistungserbringer und Versicherer. Diese regeln die Details im Interesse der Patienten und der Bevölkerung.
Doch heute muss man sich die Frage stellen: Können sie diese Verantwortung noch übernehmen oder muss der Staat von seiner subsidiären Kompetenz Gebrauch machen und demzufolge die Freiheit beschränken?

Nehmen wir das Beispiel TARMED, die Tarifstruktur für ambulante medizinische Leistungen. Diese bewegt jährlich mehr als 11 Mrd. Franken, fast so viel Geld wie der Gotthard-Basistunnel gekostet hat – und zwar einmal, als Bauwerk des Jahrhunderts! Seit 2004 wurde der TARMED nie an die technische und medizinische Entwicklung angepasst: Gescheitert ist dies an zu grossen Partikularinteressen. Das Resultat: Der TARMED ist heute veraltet und die Vertragspartner untereinander uneinig. Deshalb greift der Bundesrat nun ein.

Ich gebe zu, manchmal scheint es auch mir illusorisch, die Gesundheitskosten nachhaltig in den Griff zu bekommen bei gleichbleibender Qualität des Gesundheitssystems. Zudem kennen wir alle unsere Widersprüche: Als Patienten wollen wir alles – subito und gratis und als Versicherte wollen wir niedrige Prämien zahlen. Das Volk darf widersprüchlich sein, die Vertragspartner jedoch nicht. Zwischen 1996 und 2015 sind die bezahlten Leistungen pro versicherte Person jährlich 4,0  Prozent (inflationsbereinigt: 3,5 %) gewachsen, viel stärker als die Bevölkerung oder die Nominallöhne.

H+, FMH, curafutura, santésuisse und die MTK haben Mühe, Kompromisse zu finden. Sie sind das Spiegelbild einer polarisierten Gesellschaft, in der die bewährte Konkordanzpolitik in Verruf geraten ist. Angesichts der Kostenentwicklung, kann man nicht mehr jedes Problem mit mehr Geld lösen. Jeder von uns muss einen Schritt zurückgehen, zum Wohle des Ganzen. Doch die Frage bleibt: Wird dies uns gelingen und bleibt die Schweiz ein liberales Land?